L’électroscope, une chronique quotidienne qui vous propose de découvrir l’actualité des musiques électroniques et des cultures urbaines qui y sont apparentées. Vous y trouverez des beaux arts, du spectacle vivant et même des formations sur des thèmes bien différents. Chaque jour retrouvez toutes les informations et liens concernant la chronique sur le site. Bonne découverte….
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Produits préférés des diggers, on vous parle dans cette chronique du Vinyl.
Depuis leur retour massif sur la scène musicale, les usines de fabrication, comme beaucoup d’autres industriels sont victimes d’une pénurie de matières premières. De ce fait, les chaînes de production de vinyles sont prises d’assaut par les majors au détriment des labels indépendants qui avaient pourtant déjà une place prépondérante sur le marché du vinyl (souvent plus niché). C’est en parallèle de cet affront entre petits et grands que l’usine Green Vinyl Records redessine les contours d’une industrie restée inchangée depuis 40 ans.
« L’origine de cette pénurie découle de la baisse de la production de pétrole due à la pandémie conjuguée à une importante pression économique des industriels (automobile en premier lieu). Les
répercussions se font déjà sentir dans le secteur de la musique enregistrée : rallongement général des délais de fabrication, hausse des prix du disque, moins de déclinaisons possibles… » développe la FÉLIN dans un article paru en mai dernier.
Face à cette concurrence inégale, et en cohésion avec le système capitaliste, il est évident que « Les usines pressent en priorité les grosses références. C’est plus simple et plus intéressant de faire des gros tirages. Elles préfèrent presser une commande de 10 000 copies plutôt que 1 000 commandes de 300 copies parce qu’il n’y a pas besoin de changer 7 fois dans la journée les stampers et de calibrer la machine » déplore Jean-Baptiste, un référent de l’association FELIN.
C’est dans ce contexte que vient se positionner Green Vinyl Records. Depuis peu, une alternative aux usines traditionnelles existe. Dans la petite ville hollandaise de Bladel, à la frontière belge, on trouve le projet Green Vinyl Records (GVR), l’usine de pressage de Replifact Media BV s’inscrit dans une démarche qui tend vers les labels indépendants et le respect de l’environnement. Sur cette espace, c’est premier arrivé, premier servi ! En d’autres termes, le collectif de huit entreprises se refuse de prioriser un client par rapport à un autre en fonction de la quantité pré-commandée.
Depuis ans, c’est donc avec un savoir-faire certain que l’entreprise GVR suscite l’intérêt. L’industriel moule ses vinyles par injection en plastique à 100% recyclable. La pochette des disques estampillés Green Vinyl Records est faite de carton recyclé et d’encre à base d’eau pour un produit fini éco-responsable jusqu’à son emballage.
Une entreprise modèle qui inspirera surement d’autres acteurs. Une démarche plus écologique et plus équitable, Green Vinyl Records à déjà séduit Emergence.